Mon dernier film m’a emmené dans le monde des trois dernières sonates de Beethoven, guidée par la sensibilité, l’exigence et la profondeur d’Anne Queffélec.
On peut y écouter l’artiste raconter les indices disséminés par le compositeur dans ses indications manuscrites, évoquer la responsabilité de l’interprète, nous parler d’éternel et de ce quelque chose d’intemporel dans le cœur humain.
J’ai pris un grand plaisir à faire ce film, fruit d’un minutieux travail de montage au plus près de la partition et parmi un dense matériau filmique capturé lors de l’enregistrement du disque au Théâtre Auditorium de Poitiers – enregistrement réalisé sous la direction et l’écoute pointilleuse d’Hugues Deschaux, toujours extraordinaire à voir à l’œuvre !
Tout de suite après l’émotion et la fascination à l’écoute de ces pièces, il y a l’envie d’aller chercher ce qui se créé lors de l’accomplissement d’une rencontre entre une œuvre immense et une artiste incontournable. Mon rôle a alors été d’observer, de saisir avec le plus de discrétion possible un peu de l’échange qui se tisse entre le compositeur et l’interprète, d’imaginer sa compréhension intime de l’œuvre, pour enfin témoigner de l’invisible qui se donne à écouter dans le déploiement de ses mouvements.
Merci Anne Queffélec pour cette expérience passionnante.
Merci Mirare, François-René Martin et Aline Pôté pour la confiance renouvelée.
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LABEL : Mirare
PRODUCTION : Cadence
RÉALISATION, PRISE DE VUE & POST-PRODUCTION : Valentine Chauvin
SON : Hugues Deschaux
MIXAGE DU FILM : Florent Simon